Pour citer cet article :
Beauné, Aurélie et Baron Georges-Louis (2015). À propos de l’activité du portique ADJECTIF en 2014. Adjectif.net Mis en ligne lundi 5 janvier 2015 [En ligne] http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article329
Résumé :
Ce texte fait synthétiquement le point sur les activités du portique ADJECTIF (Accompagnement décentralisé des Jeunes Chercheurs en TIC dans un cadre Francophone) dans un contexte de redéfinition de ses objectifs et de recherche de soutiens symboliques, matériels ou financiers qui pourraient les stimuler dans l’avenir.
Mots clés :
Pays francophones, Publication, Recherche en TICE
Objectifs
Le portique ADJECTIF propose depuis 2007 un support de publication aux jeunes chercheurs francophones en technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE). L’originalité du portique, dont le fonctionnement est impulsé au niveau du laboratoire EDA de l’Université Paris Descartes, est qu’il vise à venir en complément des revues professionnelles du champ en accompagnant les auteur-e-s dans leur écriture. Pour cela, une méthodologie originale a été créée :
Réalisations
Entre la première phase du projet (2007-2009) et la seconde, qu’on peut faire remonter à 2010 pour ses prémices, 203 contributions ont été produites et le rythme de publication s’est stabilisé entre 3 et 4 synthèses de recherches par mois à partir de la fin de l’année 2012 [2].
En 2014, un peu moins de contributions ont été publiées parce qu’une partie conséquente de l’équipe est en cours de finalisation des thèses engagées en 2011 et qu’il a été nécessaire de former des jeunes intéressés par le projet afin qu’ils prennent le relais. Les membres de l’équipe ont également contribué à des projets annexes (décrits dans la section intitulée "Autres engagements"). Entre janvier et décembre 2014, 36 nouvelles synthèses de recherche ont été publiées.
De manière générale, la répartition géographique des contributeurs est assez équilibrée dans l’aire francophone : les contributions proviennent de France, de Belgique, du Canada, du Maghreb, d’Afrique subsaharienne, de Grèce, voire d’autres pays comme la Corée ou les pays de l’Est. Cet équilibre représente un des intérêts majeurs des réalisations du portique puisqu’il met en évidence la pluralité et les convergences au sein d’un espace langagier partagé, ici précisément, autour de réflexions concernant les technologies en éducation.
Un phénomène intéressant qui s’est particulièrement marqué en 2014, concerne l’élargissement du spectre des disciplines de référence des contributeurs : au-delà des sciences de l’éducation ou des sciences de l’information et de la communication, les publications relèvent de disciplines telles que l’anthropologie (Rama, 2014), la philosophie (Plante, 2014), les sciences du langage (Bogni, 2014) et la littérature (Rion, 2014).
Cette expérience, correspondant à une première publication pour une majorité des contributeurs, peut constituer un tremplin pour qu’ils s’engagent dans d’autres projets de publications, visant notamment des revues scientifiques reconnues. En effet, les règles traditionnelles de la publication scientifique sont mises en œuvre même si un degré d’exigence moindre est appliqué et qu’un accompagnement plus conséquent est déployé.
En plus des contributions décrites ci-dessus, l’équipe responsable du portique relaie régulièrement des informations susceptibles d’intéresser ses lecteurs, avec une dizaine de publications brèves (entre quelques paragraphes et une page de texte) mensuelles. Certaines de ces brèves sont réalisées par des étudiants de licence, accompagnés comme les contributeurs plus avancés, qui sont ainsi sensibilisés aux enjeux et méthodes de la rédaction scientifique. Elles sont, dans ce cas, signées par les auteurs.
Un développement progressif de l’audience
On a assisté au cours du temps à une hausse importante de la fréquentation quotidienne du site, avec actuellement une moyenne de 600 visiteurs uniques par jour. Les années précédentes, la fréquentation avait augmenté jusqu’à atteindre 300 visites quotidiennes.
Le nombre d’inscrits à la lettre de diffusion mensuelle croît aussi de manière dynamique : en juillet 2012, elle était diffusée à 60 abonnés ; en décembre 2013, à 249 ; aujourd’hui, 500 lecteurs suivent nos publications via cette lettre de diffusion. La messagerie du projet a également été utilisée par plusieurs contributeurs de manière spontanée.
Autres engagements
En 2013 et 2014, plusieurs autres missions ont été menées à bien à la demande de l’AUF :
Au-delà de ces commandes ponctuelles, les activités du portique ADJECTIF ont montré qu’il y avait des enjeux forts à poursuivre nos objectifs, à savoir accompagner les jeunes chercheurs dans la diffusion de leurs travaux, en conservant cette ouverture francophone au sens large et cette liberté, pour les contributeurs comme pour l’équipe, de donner à tous une chance d’aboutir une première publication relevant du texte scientifique, en fonction d’un modèle de coopération ouvert.
Un problème récurrent est celui du financement d’une entreprise qui ne peut pas être rentable étant donné ses objectifs et qui nécessite pour fonctionner dans de bonnes conditions un financement permettant de rémunérer les étudiants qui s’y engagent. Ce financement a été intermittent et, en 2014, le portique a principalement tenu grâce à l’engagement bénévole d’une équipe de doctorants motivés par les visées du projet.
Pour 2015, un accord a été passé avec l’Institut francophone de l’ingénierie de la connaissance (IFIC), afin de mener un accompagnement spécifique d’étudiants du sud en voie de professionnalisation dans le milieu de la recherche. Alors que toutes les observations des activités menées font signe d’une réussite continue, il semble également opportun de chercher d’autres soutiens, sensibles aux besoins auxquels répond manifestement l’équipe du portique.
[1] Il est à noter que, depuis 2011, sur l’ensemble des propositions engagées, un seul contributeur a été réorienté vers un autre support de diffusion. Plusieurs se sont désengagés, souvent au début du processus (pas d’envoi d’une première version) même si l’un d’entre eux s’est désengagé alors que la contribution avait été relue plusieurs fois.
[2] L’année 2012 a été la plus productive pour le portique ADJECTIF : 68 nouvelles contributions ont été publiées.