Thibeault (2013) remarquait l’intérêt progressif des institutions françaises et québécoises vis-à-vis des logiciels libres dans les administrations mais aussi dans les écoles. Plusieurs initiatives actuelles vont en ce sens :
- L’April (association de promotion et défense du logiciel libre) a lancé une pétition en novembre dernier qui vise à sensibiliser le gouvernement et à faire en sorte que "toute mise à disposition de documents au sein du service public de l’Éducation nationale et tous les échanges de documents bureautiques (texte, tableur, présentation) [se fassent] dans des formats de fichiers ouverts" [1].
- Framasoft (plateforme française pour le logiciel libre) avec l’April et la Quadrature du Net entre autres, ont lancé une campagne en octobre dernier pour sensibiliser les internautes aux alternatives existantes ou en cours de développement aux logiciels propriétaires développés par des multinationales de plus en plus puissantes qui exploitent les données des utilisateurs. La campagne nommée "Dégooglisons internet" présente un certain nombre de logiciels susceptibles d’être utilisés dans des contextes éducatifs.
S’il est possible de suivre et de participer à ces campagnes, il semble encore plus important de sensibiliser les (futurs) éducateurs aux conditions d’émergence de sociétés de la connaissance démocratiques, au sein desquelles les individus sont rendus capables de décider des conditions d’utilisation de leurs données personnelles et d’échanger, communiquer via les réseaux, sans dépendre des nouvelles sources de profit des entreprises qui développent des logiciels propriétaires.
Thibeault, E. (2013). L’usage des logiciels libres : regards croisés entre le Québec et la France. Consulté le 2 décembre 2013, de : http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article264&lang=fr
[1] extrait de la pétition