Adjectif : analyses et recherches sur les TICE

Revue d'interface entre recherches et pratiques en éducation et formation 

Barre oblique

Les "surdoués" : des enfants ordinaires ?

mercredi 8 avril 2015.


Par Camille Blanchard

Cette brève présente 2 articles et une émission de radio pour tenter d’aborder comment construire une place pour des surdoués dans les classes.

Comme le remarquaient en 2003 Calmette et Bergès Bounes, les pédiatres sont fréquemment confrontés à des demandes des parents concernant des enfants considérés comme "surdoués". Le diagnostic conduisant à cette "étiquette" repose principalement sur un test psychométrique et ne prend pas en compte la "clinique" de la personnalité de l’enfant.

La psychologue Maud Besançon fait remarquer en 2014 dans l’émission de radio « les surdoués ordinaires » que le nombre de surdoués n’a pas en soi augmenté mais qu’ils seraient détectés de plus en plus tôt. (13min10). Elle ajoute qu’il ne faut pas oublier que ce sont des enfants (41min). Nicolas Gauvrit, invité de cette même émission, dit être en total accord avec elle et précise qu’il y aurait deux types d’enfants surdoués et que le plus grand nombre seraient « des surdoués ordinaires » qui ne présenteraient (34min35) pas de difficultés à s’intégrer ni à vivre avec leurs capacités.

Pourtant d’après Sylvie Esparbès-Pistre et Nathalie Pigem (2014) (page web) le stress serait toujours très présent chez ces enfants et un grand nombre d’entre eux aurait ressenti ou connu des phases difficiles à l’école (p. 8). D’après elles, les enseignants auraient besoin d’être mieux formés pour soutenir et aider cette population et « mettre en place des aménagements spécifiques prévus par le code de l’éducation (L.321-4) » (p. 245) [1].

Dans le texte « Enseignement aux élèves doués » (2011), Gabrielle Bauer fait part de conseils pour l’enseignement auprès des élèves doués, spécifiquement pour la province de l’Ontario au Canada. Il est notamment mentionné dans l’article plusieurs approches pour aider les élèves doués (page web). La première approche concerne « l’accélération » afin de permettre à l’élève de sauter des classes. La deuxième est « la compression » pour réaliser une évaluation des connaissances dans les différentes matières et pour permettre au professeur de donner des exercices plus difficiles dans celles que l’enfant maîtrise. La troisième est la constitution de « groupement par aptitudes » afin d’essayer de mettre les élèves en groupe en fonction de leurs habiletés. La quatrième mesure concerne « l’enrichissement » qui a pour but de permettre aux élèves d’approfondir des thématiques. Enfin, la cinquième approche est un « programme de retrait des classes communes » pour permettre aux élèves doués de se retrouver durant une petite partie de la semaine tout en leur permettant de rester scolarisé en milieu ordinaire le reste du temps.

Dans cet article, un témoignage d’un enseignant de classe de 7e indique qu’il a « presque entièrement transféré [son] programme d’écriture sous la forme de blogues », car « cela semblait faciliter l’écriture pour les élèves qui appréciaient moins la rédaction. »

L’article rappelle que l’utilisation des technologies peut rendre le travail de classe plus ouvert aux échanges et plus susceptible de soutenir l’intérêt de l’apprentissage. Nous interrogeons là les conditions d’utilisation des TICE en termes pédagogiques et didactiques.

Références associées

[1http://www.adressrlr.cndp.fr/index.php?id=5&tx_pitbibliothequedestextes_pi2[type]=article&res_niv=1&no=PCLI-3-2&ref=/inmedius/content/main/Textes_en_vigueur/I/3/2/I-3-2-032.xml&javascript=true


 

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